La Ferme des Animaux

Titre original: Animal Farm
Auteur: George Orwell
Coup de coeur: ♡ ♡ ♡
Lu en anglais

9780141036137Animal Farm a été écrit en 1945 par Orwell. C’est un grand classique que je n’avais pourtant jamais lu. Ce petit roman décrit de manière admirable comment une utopie peut se transformer en dystopie. En effet les animaux en se libérant de l’homme veulent construire un monde meilleur où les animaux sont libres mais on se rend vite compte qu’ils se retrouvent dans un monde pire que celui qu’ils ont quitté. Orwell démontre dans son roman comment une idéologie peut être transformée en manipulant les individus en altérant les propos, en changeant les contextes et en promouvant la peur. Il montre aussi comment un révolutionnaire peut se transformer en tyrant par attrait du pouvoir.

Au début du livre, le cochon Old Major rassemble les animaux de la ferme et fait le tout premier discours révolutionnaire qui sera à la base de l’Animalisme. Il parle d’un monde idéal où les animaux travailleraient pour rendre la vie des animaux meilleure plutôt que d’être sous le joug des hommes qui les exploitent. C’est sur ce discours que les cochons Napoleon et SnowBall se basent pour lancer leur révolution. On s’aperçoit rapidement que les propos d’Old Major vont être utilisés par les cochons pour leur rendre, à eux, la vie meilleure pendant que les autres animaux triment et meurent de faim. Les différences entre les classes et les espèces va très vite apparaitre dans cette communauté basée sur des principes d’égalité.

All animals are equal, but some animals are more equal than others

Ce livre est une allégorie satirique du totalitarisme soviétique. Les animaux représentent les révolutionnaires bolchéviques et Mr Jones, le fermier, représente le capitalisme, incapable de faire tourner sa ferme. Les cochons et tout spécialement leur leader, Napoleon, se font corrompre par le pouvoir.  Napoleon va d’ailleurs se proclamer « Père de tous les animaux » et va exécuter ses ennemis politiques. On ne peut que constater le parallèle avec Joseph Stalin.
Un personnage intéressant de cet histoire est le cochon SnowBall (Leon Trotsky), qui lui croit en l’utopie et essaie d’améliorer la ferme et la vie des animaux. Il va vite se faire éliminer par Napoleon et ses chiens (KGB) lors d’un débat. J’ai trouvé ce passage intéressant car il montre que la force est malheureusement souvent supérieure à toute autre forme d’arguments.
George Orwell utilise le cochon Squealer pour montrer comment les politiciens usent du language pour transformer les propos et les tourner à leur avantage. Il est le porte parole de Napoleon et va utiliser son intelligence et sa maitrise des mots pour justifier tous les abus de Napoleon. Il va compliquer et semer la confusion dans les débats pour convaincre les animaux que leur vie s’est en effet améliorée depuis la révolution. Il va aussi créer un souffre douleur en la personne de SnowBall (facile vu qu’il n’est plus présent pour se défendre) et l’utiliser pour toutes les choses qui ne vont pas dans la ferme. Les animaux qui avaient de l’estime pour SnowBall vont peu à peu se faire convaincre qu’il a en fait toujours agit (et agit toujours) contre l’intérêt de la ferme.

Pour une première approche d’Orwell (avant de ne lire son célèbre 1984), c’est une réussite! J’ai énormément apprécié ma lecture. Orwell décrit de manière subtile les comportements humains et les rouages politiques au travers de ses animaux. Je n’imaginais pas que ce livre me parlerait autant.

Cette lecture compte pour le challenge dystopie et pour le challenge littérature de l’imaginaire.

dystopie

challenge_imaginaire

 

 

11 réflexions sur “La Ferme des Animaux

  1. Je n’ai jamais lu celui-ci non plus, mais en lisant ta chronique, je viens d’avoir un flash-back d’un dessin animé que j’avais vu quand j’étais petite, et du coup, ça fait 5 mn que je bloque sur le titre de ce machin.

    J’aime

Laisser un commentaire